5 technologies que l’avocat en cybercriminalité doit absolument maîtriser

Personne ne nie que l’avènement du numérique a engendré de nouvelles menaces sous forme de cyberattaques. Cela rend ainsi la maîtrise de certaines technologies indispensable pour l’avocat spécialisé en cybercriminalité. En plus de ses compétences juridiques, ce professionnel doit donc comprendre et utiliser cesdites technologies pour défendre efficacement ses clients. Voici justement un tour d’horizon des outils technologiques que cet avocat doit connaître.

La cryptographie

Parmi les technologies que l’avocat Cybercriminalité doit absolument maîtriser, on compte tout d’abord la cryptographie. Elle permet de protéger les communications et les données sensibles par le biais de techniques de chiffrement. L’avocat doit donc comprendre comment fonctionnent les algorithmes de cryptage afin d’évaluer si les données compromises lors d’une attaque étaient suffisamment protégées. En cas de litige, il doit être capable d’expliquer aux tribunaux l’importance des systèmes cryptographiques et les conséquences d’une rupture de leur intégrité. Cela peut également l’aider à déterminer si un client a respecté les obligations légales en matière de protection des données personnelles, notamment celles imposées par le RGPD.

Les systèmes de gestion des incidents de sécurité

Également connus sous l’acronyme SIEM ou Security Information and Event Management, ces systèmes permettent de détecter, surveiller et analyser les activités suspectes au sein des réseaux informatiques. L’avocat Cybercriminalité doit aussi connaître le fonctionnement de ces outils, car ils constituent généralement une source précieuse d’informations sur la nature, l’ampleur et l’origine d’une attaque. En maîtrisant ces technologies, il peut alors exploiter les journaux d’événements et autres données recueillies par les SIEM pour construire des dossiers solides, démontrer la responsabilité d’un tiers ou identifier des failles dans les protocoles de sécurité de son client. Ces systèmes aident d’ailleurs à vérifier si l’entreprise a réagi de manière appropriée aux menaces.

Les techniques de forensic numérique

Le forensic numérique, ou informatique légale, constitue un domaine clé pour tout avocat Cybercriminalité. Il s’agit de la collecte, de la préservation et de l’analyse des preuves numériques à la suite d’une cyberattaque. Le professionnel doit ainsi comprendre les méthodes de forensic pour collaborer efficacement avec des experts et interpréter les preuves présentées lors des procès. En cas de piratage ou de vol de données, par exemple, les spécialistes du forensic peuvent examiner les disques durs, les systèmes de fichiers et les communications réseau pour retrouver des traces de l’attaque. L’avocat doit donc pouvoir exploiter ces preuves pour défendre les intérêts de son client, que ce soit pour attaquer ou se défendre dans un procès.

Les réseaux informatiques et protocoles de sécurité

La compréhension des réseaux informatiques est en outre essentielle pour l’avocat en question. Effectivement, les cyberattaques visent généralement des systèmes interconnectés. Le professionnel doit ainsi maîtriser les bases des réseaux, tels que les adresses IP, les pare-feu, les protocoles TCP/IP, ou encore les VPN ou Virtual Private Network, afin de comprendre comment une intrusion a pu se produire. À noter que les protocoles de sécurité, comme les systèmes de détection d’intrusion, ou IDS, ou les firewalls, sont aussi à connaître. L’avocat pourra alors évaluer si ces outils étaient utilisés correctement ou si leur absence constitue une faute dans le cadre d’une attaque.

Les logiciels malveillants et ransomwares

Personne ne nie que les attaques par logiciels malveillants, ou malwares, et ransomwares sont actuellement de plus en plus fréquentes. Un avocat spécialisé doit donc savoir comment ces programmes fonctionnent et comment ils se propagent au sein d’un réseau. Un ransomware chiffre, entre autres, les données d’une victime et exige une rançon en échange de leur déchiffrement. Comprendre les différents types de malwares, tels que les virus, chevaux de Troie, vers ou spywares, est d’ailleurs indispensable pour ce spécialiste, car cela permet d’évaluer l’ampleur des dégâts causés par une attaque et de déterminer les recours possibles pour la victime. Il doit également suivre l’évolution des méthodes d’attaque pour anticiper les nouvelles menaces.